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En ce début d’année, l’espoir d’un atterrissage de l’économie mondiale en douceur sur fond de résistance des économies avancées, de réouverture de la Chine et de recul des prix de l’énergie ainsi que la normalisation des chaînes d’approvisionnement et l’atténuation de tensions inflationnistes semblent avoir provoqué un vent d’optimisme chez les investisseurs. Ces derniers espèrent en particulier que la Réserve fédérale réduise un peu la voilure et portent ses taux à un niveau moins élevé que prévu. Dans ce contexte, les taux souverains allemands et français se sont repliés de 40 points de base environ sur le mois, pour finir à 2,3% et 2,8% respectivement, tandis que le taux à 10 ans américain recule de plus de 30 points de base pour flirter avec les 3,6%. Les indices actions ont également profité de ce regain d’optimisme : le S&P progresse de 6,2% au cours du mois et les indices actions européens enregistrent une hausse plus marquée, d’environ 9,5% pour l’Eurostoxx et le CAC 40. Les données publiées sur le mois ont surpris positivement, avec une hausse du PIB des États-Unis et de la Zone euro plus élevée qu’attendu. Une lecture plus fine de ces chiffres montre toutefois que le ver est déjà dans le fruit et qu’un ralentissement plus prononcé de l’activité semble bien engagé. Reste à savoir comment réagiront les banquiers centraux : les tensions sur le marché du travail, en Zone euro comme aux États-Unis, pourraient les contraindre à maintenir un ton encore restrictif à l’occasion des prochaines réunions.