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La croissance américaine reste encore et toujours plus résiliente que prévu. L’ISM Services d’août, en net rebond de 52,7 à 54,5, contrecarrant les attentes de légère baisse. Surprise également du côté des composantes avec un net rebond côté emploi, +4 points à 54,7, et de l’indice prix payé qui a accéléré à 58,9 en août après 56,8, occasionnant une nouvelle hausse des taux souverains, plus marquée sur les échéances courtes que sur les échéances longues. Cela contraste avec le fort ralentissement observé en Allemagne où les commandes industrielles ont chuté nettement plus que prévu en juillet, de -11,7% par rapport au mois de juin (-10,5% en GA), poussant à la baisse les perspectives de croissance pour la première économie de la zone euro au troisième
trimestre... tout comme en Zone euro où les ventes au détail ont baissé en juillet de 0,2% M/M et de 1% en glissement annuel. Les indicateurs PMI composites et des services se sont aussi affichés en territoire de contraction ces derniers jours, signal d’une activité pliant sous l’effet des hausses de taux. Mais aussi en Chine : la croissance des exportations en août s’est établie à -8,8% en glissement annuel (contre -9,0% prévu) et celle des importations à -7,3% en glissement annuel (contre -9,0% prévu).
La prolongation des coupes de production de l’Arabie Saoudite (1 Mb/j) et de la Russie (0.3 Mb/j) jusqu’à décembre, entraîne un rebond des cours du pétrole qui repassent au-dessus du cap des 90 $/baril pour la première fois depuis novembre 2022. C’est une mauvaise nouvelle pour la croissance mondiale et pour les Banques centrales. La décrue de l’inflation observée depuis 6 mois est largement corrélée à la décrue des cours du pétrole, qui a également profité aux marges des entreprises.

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