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Malgré des hausses de taux historiques, l’activité américaine a continué de résister cet été, portée par un marché du travail en ralentissement mais encore bien orienté. Pour reprendre les mots de Jerome Powell à Jackson Hole, l’activité américaine ne se modère pas tout à fait comme prévu. Si une nouvelle hausse de taux directeur en septembre n’est pas exclue, elle ne constitue pas le scénario central des investisseurs. Ces derniers estiment en revanche que les taux devront être maintenus sur des niveaux plus élevés et pour plus longtemps. Du côté de l’Europe, la dynamique de l’activité est moins ambigüe. La résistance du marché du travail pousse toutefois, là aussi, banquiers centraux et investisseurs à s’interroger sur le bon dosage des taux d’intérêt. Au-delà de l’inflation observée, en décrue sur fond de baisse des prix de l’énergie, c’est la dynamique des prix des services, et par là des salaires, qui continuent de perturber les banquiers centraux. Enfin, la politique monétaire chinoise continue d’évoluer à contresens. Le recul des prix, la dégradation de l’activité et les problèmes de liquidité des promoteurs immobiliers poussent les autorités chinoises à baisser leurs taux directeurs et à multiplier les mesures de soutien. Ces mesures ne semblent toutefois pas encore suffisantes pour renverser la vapeur. Dans ce contexte, les taux à long terme ont évolué en ordre dispersé sur le mois d’août : stables en Europe mais en progression aux Etats-Unis, contribuant ainsi à l’appréciation du dollar. De leur côté, les marchés actions se sont inscrits en baisse, pénalisés par la hausse des taux américains, la détérioration conjoncturelle de la Zone euro et les inquiétudes sur l’activité chinoise.