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L’année 2023 finit en beauté pour les marchés financiers alors que les investisseurs se félicitent de la résistance de l’activité américaine et de la bonne marche du processus désinflationniste. Ils accueillent avec enthousiasme les perspectives d’une baisse prochaine des taux directeurs. Le S&P500 enregistre ainsi une progression annuelle de 24% tandis que le CAC40 gagne pour sa part 16,5%. Les deux indices flirtent d’ailleurs avec leurs plus hauts historiques. Du côté des marchés obligataires, la détente des rendements a été prononcée en décembre des deux côtés de l’Atlantique, reflétant l’ajustement à la baisse des anticipations de taux directeurs. Après avoir touché 5% en octobre, le taux américain à 10 ans est passé sous la barre des 4% et finit l’année à 3,9%, presque inchangé relativement au début d’année. En Zone euro, où l’atonie de l’activité n’a pas entrainé une hausse aussi importante des taux longs en octobre, les taux finissent l’année en baisse de plus de 50 points de base en France et en Allemagne, à respectivement 2,6% et 2%. Reste à savoir si le scénario, presque idéal, des investisseurs se confirmera en 2024. Outre une actualité géopolitique qui devrait rester agitée sur fond d’élections et de conflits en cours, les perspectives de l’économie américaine continuent d’interroger. D’un côté, la résistance de l’activité pourrait compliquer la dernière phase du processus désinflationniste, de l’autre, la hausse, historique par son ampleur, des taux directeurs pourraient finir par pénaliser l’activité plus fortement qu’anticipé.

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